Le prix du corps
Le temps que tu trouves en toi la force de m'emmener,
moi, j'attends ta sentence.
Je vis, j'aime et je m'attache. Tout en sachant bien que jamais
Jamais
cela ne durera. Enfant qui n'aura pas ma chair
M'aurais-tu déjà fait mourir sans me prévenir?
Cela ne te suffisait donc pas de me priver de procréer?
De m'enlever cet enfant qui aurait tant été aimé,
Lui? Enfant qui n'aura pas mon sang
Fille ou Garçon. Exactement notre dilemme.
Fille et Garçon. Et toi, de quel côté es-tu?
Et lui, de quel côté aurait-il finalement été?
Le temps que tu viennes me chercher, je tue le temps en rêvant...
Je rêve à mon amour, à mon enfant, à cet avenir inaccessible.
Je rêve à la beauté de ce bonheur dont je n'aurais vu goutte,
Aux cicatrices que m'aurait laissé la vie, les autres, si j'avais pu les avoir vécues.
Comment t'aurais-je appelé? Laërte, Alban, Killian, Yaël, Nihad...
Comment t'aurais-je aimé? Plus que ma propre vie restante...
Comment t'aurais-je vu vieillir? Tu grandiras dans mon coeur tout le long de tes pas...
A cet enfant que je ne connaîtrai jamais, Tendrement...
A cet amour que je n'aurai qu'à peine croisé. Mon enfant meurt tranquillement...
Dysphorie, tu ne m'enlèveras jamais mes rêves, les fragiles traits de mon Destin.
Tu peux m'empoisonner, m'emprisonner; et même si, au final, c'est toujours toi qui gagnera,
J'aurai rêvé ma vie à défaut d'avoir pu la savourer.
Ton père ne cessera jamais de t'aimer.
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